COMMUNIQUE DE PRESSE
EVAMANSOM : Une étude des amandes en mer
Plusieurs navires de pêche professionnels ont alerté le CRPMEM Hauts-de-France sur la présence d’amandes de mer (Glycymeris glycymeris), au large du département de la Somme, dans le prolongement du gisement classé en Normandie, au large du Tréport.
Le CRPMEM Hauts-de-France a donc porté, dans le cadre d’un appel à projet de France Filière Pêche et en partenariat avec le GEMEL, le projet EVAMANSOM, visant à réaliser une prospection, puis une évaluation de la ressource en amandes de mer sur une zone précise, d’une surface de 336 km², au large de la Somme. Un maillage d’un mille nautique (MN) de côté est apposé sur la zone pour définir le plan d’échantillonnage.
Ainsi, en juillet 2022, à bord d’un navire de pêche professionnel, les scientifiques du CRPMEM et du GEMEL ont effectué 6 marées pour réaliser les 90 traits de drague nécessaires pour estimer la biomasse présente.
Au cours de cette campagne, 38 857 amandes de mer ont été récupérées, dont 9 184 mesurées et 29 672 comptées. Les analyses du GEMEL amènent à l’estimation suivante : 2 050 tonnes d’amandes de mer de tailles supérieures à 4 cm (taille minimale de capture) ce qui représente en moyenne 25 tonnes/MN². Les autres espèces de bivalves rencontrées au cours de la campagne ne permettent pas une exploitation secondaire vu les quantités trouvées. La faune accompagnatrice observée ne comprend pas d’espèce à statut particulier.
Si ces premiers résultats sont décevants, ils ont été néanmoins transmis à la DDTM dans le cadre d’une demande d’étude sanitaire de zone portée par la DGAL qui a retenu le projet. Les travaux pour cette étude sanitaire débuteront début 2023 et le rapport est attendu pour l’automne 2024. Les éléments recueillis pendant l’étude sanitaire permettront de définir les limites de la zone de production, de classer la zone au point de vue de la salubrité pour le groupe de coquillages concerné et d’en définir les conditions sanitaires d’ouverture de la pêche.
D’ici là, le CRPMEM et le GEMEL vont étudier la possibilité de réaliser une nouvelle évaluation de la ressource, sur une zone plus au large. En effet, cette première campagne semble montrer que le gisement n’a pas été prospecté dans sa totalité, les amandes ayant été observées plus au large que prévu.
