Mecanor²

Mecanor²

Présentation

Le projet MECANOR², qui a débuté en février 2020, a pour objectif de réaliser un diagnostic des pêcheries au casier de Manche Est Mer du Nord. Il rassemble le CRPMEM des Hauts-de-France, le CRPMEM de Normandie, l‘Ifremer, le SMEL et l’Université de Caen. Il s’agit d’un projet FEAMP FFP – Financé par la mesure 28 du FEAMP « Partenariats entre scientifiques et pêcheurs ».

 

Confrontés à une baisse des rendements, certains fileyeurs des Hauts-de-France se sont en effet reconvertis dans le métier du casier, ciblant crustacés ou bulots. Cependant, en l’absence d’évaluations scientifiques des stocks de bulot et gros crustacés, l’inquiétude concernant la durabilité de leur exploitation grandit.

MECANOR² est une démarche inédite en Hauts-de-France, un projet interrégional, qui permet à la fois l’implication de la communauté scientifique et des professionnels de la pêche. Le diagnostic, les résultats et outils obtenus permettront d’harmoniser les pratiques de pêche en Manche Est et Ouest et d’appuyer la gestion responsable des métiers du casier.

Prélèvements et analyses

Des campagnes d’embarquement en mer sont régulièrement organisées sur l’ensemble de la façade Manche Est, afin d’observer les captures en crustacés et bulots et d’acquérir de nouvelles données sur cette pêcherie. Ces missions comprennent un prélèvement (une vingtaine de kilos) par zone de pêche. 

 

Trois zones avaient été définies au départ, et une zone a été ajoutée au nord de Calais ; ces zones permettent de suivre effectivement les différentes flottilles de fileyeurs-caseyeurs intervenant sur la Manche Est Mer du Nord.

Après chaque prélèvement, les bulots des Hauts de France, de Seine Maritime et du Calvados sont analysés en laboratoire, afin de réaliser les biométries (taille, poids, état général etc.) mais aussi de suivre la maturité et étudier le régime alimentaire des spécimens.

Premières expertises

Depuis sa mise en place, le projet a d’ores et déjà permis aux différents partis impliqués d’étudier les caractéristiques biologiques des stocks ; connaissances scientifiques de pointe, qui viendront confirmer dans un premier temps que la réglementation en vigueur correspond en effet à la réalité biologique. Elle doit permettre une exploitation durable du stock. 

Un travail de modélisation, en cours de réalisation, viendra par la suite appuyer les connaissances scientifiques et permettra d’établir le fameux état des lieux du stock : 

  • Quel est son niveau d’exploitation 
  • Quel est le seuil de référence, quels sont les seuils d’alerte. 

Des indicateurs seront alors mis en place, avec à la clef une réflexion poussée sur les critères que sont les rendements et la gestion des stocks. Et permettront l’adoption de décisions concernant les pêcheries de bulot et gros crustacés sur la façade Manche Est Mer du Nord.